L’histoire de l’église du Pré Saint-Gervais commence en 1588. La paroisse du Pré Saint-Gervais qui dépendait jusqu’alors de la commune de Pantin est dotée d’une chapelle. Une relique de saint Gervais est offerte par les religieux de Saint Denis, la chapelle prend alors le nom de Saint Gervais-Saint Protais.
La Révolution française permet l’émancipation du Pré-Saint-Gervais. Les fidèles continuent à se rendre à la messe dans les églises des communes voisines car seules des messes basses (dont les prières ne sont pas chantées) sont célébrées au Pré Saint-Gervais.
L’accroissement démographique du Pré-Saint-Gervais impose de construire une église à partir de 1818. La nouvelle église qui conserve le nom de Saint-Gervais-Saint-Protais est inaugurée le 19 juin 1825.
Au début du XXème siècle, dû à l’industrialisation du Le Pré-Saint-Gervais, le nombre d’habitants s’accroit (environ 14 000) et l’église devient trop petite. Cette église est aujourd’hui désaffectée, le bâtiment se trouve à l’entrée du Pré Saint Gervais, côté Porte Chaumont, et fut en son temps un centre de la sécurité sociale.
L’ église actuelle, au 8, rue Paul-de-Kock, est construite selon les plans de l‘architecte Julien Barbier (1869-1940), expert en ’architecture religieuse (Il a construit les églises Notre-Dame des Otages, Sainte Jeanne de Chantal, Saint-Maurice à Bécon-les-Bruyères et à Courbevoie et l’église du Sacré Cœur de Dijon).
La première pierre est bénie le 18 mars 1912 par le chanoine Lefebvre, archidiacre de Saint-Denis. L’édifice est construit en moellons de granit. Son aspect robuste et sobre s’inspire des formes romanes.
La nef se compose de quatre travées éclairées par les vitraux (posés en 1928). Ils sont sont l’œuvre de Louis Barillet, le théoricien du vitrail moderne en France. Les verrières racontent les principaux événements de la vie du Christ et de la Vierge.
L’orgue, construit en 1910 par Alexis Collet, facteur d’orgues à Malakoff, surplombe le vaisseau central de l’ édifice. Il comporte dix jeux, deux claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes avec transmissions mécano-pneumatiques à membrane.
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Les vitraux de l’église de la Sainte-Famille
Les douze vitraux de Louis Barillet, installés en 1928 dans l’église construite en 1913, proposent une véritable parcours catéchétique de la vie de Marie. Ils retracent en image la vie de Marie et de Jésus, de l’Annonciation à l’Assomption, en passant par la Passion et la Pentecôte.
Sur le côté gauche de l’église : de l’Annonciation à la mort de Jésus. Sur le côté droit : de la Résurrection au Couronnement de la Vierge.
Qui est Louis Barillet (1880-1948) ?
Formé par Luc-Olivier Merson à l’école des Beaux-arts de Paris, Louis Barillet appartient au groupe des artisans de l’Autel, affilié à la société de saint Jean.
En 1920, il fonde en tant que peintre, avec Jacques Le Chevallier (1896-1987), son premier atelier. Ce dernier est transformé en 1923 en atelier de peintres verriers avec l’arrivée de Théodore Hanssen (1885-1957) qui apporte ses connaissances picturales.
Les vitraux de la Sainte Famille sont leur première œuvre qui a été installée en 1928.
Les thèmes des vitraux : les grands moments de la vie de Jésus et de sa mère, la Vierge Marie.
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